Avant de partir nous avons demandé à nos amis de nous lancer des défis à réaliser durant notre périple, histoire de ne pas s’ennuyer. Comme ce sont des gens créatifs et un brin barrés, nous nous sommes retrouvés avec une liste de missions plus ou moins impossibles à réaliser. Voici le sacré défi de Benoit aka Benito del Pepito aka Diego Ramos.
Benoit a un arrière-arrière-grand-père ingénieur civil qui a travaillé sur des ponts et autres un peu partout dans le monde. Il a notamment participé à la construction du viaduc Malleco, classé monument national du Chili, rien que ça. Et comme il n’a jamais eu l’occasion d’aller le voir en personne, ils nous a défiés de rendre visite à l’oeuvre de son vénérable aïeul.
Afin d’aller rendre visite à ce monument du génie civil, nous nous sommes aventurés sur les dangereuses routes de Collipulli charmante bourgade du sud du Chili. C’était par un dimanche pluvieux, le temps était aussi gris que le moral des troupes mais, le pire allait arriver. Alors que nous nous étions arrêtés depuis deux secondes et demi devant le supermarché du bled, un malotru a reculé son gros pick-up pourri sur la si délicate carrosserie de Nelson, lui enfonçant la portière arrière-gauche et le marquant à tout jamais. Devant cette injustice, Gaël est sorti du Tuc furibard tel le loubard des Pyrénées, le fustigeant dans un portugais de voyou. Le conducteur, terrorisé, ne voulait par sortir de son véhicule maléfique. Une fois sorti, le conducteur tenta de nous convaincre que c’était une simple égratignure puis qu’il aurait bien voulu payer mais qu’il avait pas d’argent sur lui puis qu’on était dimanche puis que c’était de notre faute. C’en était trop. Caroline, tel Pablo Escobar en mode « plata o plomo », est venue défendre l’honneur du Nelson blessé en lui posant un ultimatum, soit il payait pour les réparations, soit elle allait chercher la police. Devant ses atermoiements, Caroline a fini par rameuter la maréchaussée. Entre-temps le filouteur a été beaucoup plus coopératif en nous donnant de quoi payer la réparation. Vu que les policiers étaient déjà sur place, ils se sont occupés en verbalisant les voitures mal garées comme celle du briseur de portière.
Si Nelson a eu un sacré coup dans l’aile, il continue de fendre le vent et défier les chemins les plus ardus sans faiblir, parole de Tucson !
Epilogue : Finalement Gaël a préféré s’occuper lui même du Nelson lésé afin qu’on le répare en douceur. Il l’a remis en état avec toute sa délicatesse, sur le parking d’un vignoble de Cafayate pour qu’il puisse admirer la vue.
Mais Wikipedia est lá pour ça 🙂 Il y a le lien en jaune dans l’article 😉
Très intéressant. Mais quand a été construit le pont? quelle hauteur fait il? Poids de la structure? un peu plus de descriptif technique serait appréciable 🙂