Aujourd’hui on vous emmène à la découverte d’une mystérieuse civilisation qui a régné sur les Andes pendant des millénaires, sans que l’on en sache grand chose. Tout ce que l’on sait, c’est que ce fût une des civilisations les plus avancées de son époque avec des connaissances techniques incroyables et qu’elle a disparu du jour au lendemain, sans autres explications.
Bienvenus à Tiwanaku, la capitale d’un empire perdu qui regorge de mystères.
Tout commence il y a 4 000 ans… heu non, sûrement plus à vrai dire. Les archéologues n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le début de cette civilisation. Officiellement un consensus a été trouvé pour dater Tiwanaku aux alentours de 2 000 ans av. J-C mais de nombreuses preuves viennent contre-dire cette thèse. Selon certains scientifiques Tiwanaku remonterait à plus de 10 000 ans avant J-C.
Il était une fois, jadis, il y a bien longtemps avant nous autres, l’histoire d’un peuple mystérieux qui a élu domicile au bord du lac Titicaca. A cette époque, le lac était bien plus grand. Il est même fort probable qu’à la pré-histoire, Titicaca fût une mer intérieure. Les archéologues y ont découvert des fossiles d’animaux marins. Si aujourd’hui environ 16km séparent la capitale tiwanacote des berges du lac, il faut s’imaginer qu’à l’époque, les eaux du Titicaca venaient lécher le port de la cité. Ce port a été primordial à la construction de la ville car il permettait d’y faire venir de gros blocs de pierres des volcans voisins.
Si la présence du port nous montre comment ces pierres de tailles arrivaient jusqu’à la cité, on ne sait toujours pas comment ses plus gros spécimens ont été transportés en haut des pyramides. La plus grosse pierre pèse 100 tonnes et constitue le seuil du principal temple. Comment ont-ils pu déplacer ce monolithe sans troncs d’arbre s’il n’y a guère que des buissons qui arrivent à pousser sur l’Altiplano. A cheval ? Impossible, encore aujourd’hui il n’y a que le lama, et ses cousins, qui supportent l’altitude. Certains supposent que seuls des extra-terrestres ont pu les soulever, chaque année des cars d’Américains viennent ici voir « des traces d’oeuvres extraterrestres ». Peu crédible tout de même que des bonhommes venus de l’espace fassent un voyage de plusieurs milliers d’années lumières pour servir de main d’oeuvre dans les Andes. Après 150 ans de fouille, les archéologues n’ont toujours pas résolu cette énigme. Le plus probable reste la thèse selon laquelle ils avaient déjà découvert la roue.
Des chiffres magiques, de la lune et des patates des montagnes
Quoiqu’il en soit, ils ont bel et bien réussi à ériger une incroyable cité-capitale en se basant sur trois nombres presque magiques 4, 7 et 28. Mais pourquoi ils se sont basés sur ces trois nombres pour construire leur cité ?
Tiwanaku était une société agricole et pour s’assurer les meilleures récoltes possibles, la maîtrise du temps était primordiale. Ils avaient basé leur calendrier sur les différentes phases lunaires. La lune a quatre phases dont chacune dure sept jours et chaque cycle compte environ 28 jours. Ils ont aussi remarqué que l’année était divisée en quatre saisons durant lesquelles la nature se transformait et offrait un climat différent aux récoltes. Quatre, sept et vingt-huit, les chiffres sacrés de la lunaison, des saisons, de l’observation du temps.
Chaque saison était ainsi représentée par l’animal le plus présent à chaque époque de l’année, ils sont devenus les quatre animaux sacrés. L’hiver est symbolisé par le chat sauvage, un cousin bolivien du puma qui descend en plaine quand il y a trop de neige en altitude. Au printemps, c’est la saison des pluies et donc du retour des grenouilles; dans les cultures andines les amphibiens sont ainsi un symbole d’abondance et de fertilité. L’automne est la saison des lamas qui sont les principaux mammifères de ces contrées. Le lama est très important dans les Andes. Avec un lama, on peut se vêtir, on peut aussi le manger de mille façons différentes, ses os peuvent servir de flutes bref, tout est bon dans le lama. L’été, quand le soleil chauffe enfin les sommets andins, c’est le retour des serpents. On retrouve des représentations de ces animaux sacrés dans tous les temples tiwanacotes et une variante dans toutes les autres cultures andines. Les quatre animaux sacrés sont aussi représentés dans la croix de Chacana et la cosmovision qui est associée à chacune de ses cultures. La Chacana de Tiwanaku est la plus ancienne représentation que l’on ait retrouvée de cette fameuse croix, ce qui corrobore l’hypothèse selon laquelle Tiwanaku serait le berceau de toutes les cultures andines dont la plus connue, l’Inca.
La société tiwanacote reposait sur l’agriculture. Pour réussir à faire pousser des légumes à plus de 3 800m d’altitude, il fallait être sacrément malin. Comment ont-ils réussi l’exploit de faire pousser des patates aussi haut ? Leur secret réside dans l’observation du ciel couplé à une technique agricole exceptionnelle et toujours d’actualité.
Le pire ennemi de l’agriculteur de l’Altiplano est le gel, la nuit les températures sont négatives. Pour pallier à ce problème les tiwanacotes ont installé leurs cultures dans des tranchées. Bien au chaud entre deux « murs » de terre les semis se retrouvent dans une sorte de serre naturelle qui emmagasine la chaleur durant la journée pour la redistribuer la nuit tombée, de plus ils se retrouvent protégés des vents violents qui sévissent à cette altitude. Cette technique permet aussi d’éviter la sécheresse car l’eau remonte des profondeurs par capillarité. Et pompom sur la pompinette, ce système génère au bout de quelques années un engrais naturel extrêmement efficace. L’eau était recueillie durant la saison des pluies dans de grands bassins puis, redistribuée via un système d’irrigation ultra ingénieux durant la saison sèche. Ces techniques agricoles sont encore utilisées aujourd’hui par les agriculteurs boliviens, ce qui leur permet d’avoir des récoltes abondantes et d’être compétitifs au niveau mondial et ce, presque sans pesticides.
Ils ont également inventé un système de conservation des pommes de terre, simple et drôlement efficace, encore utilisé aujourd’hui en Bolivie. Le chuño est une patate déshydratée par un procédé rustique en trois étapes. D’abord, il faut étaler les pommes de terre sur un sol couvert de paille et les laisser se congeler dehors durant trois nuits, puis on les laisse sécher au soleil. Ensuite on écrase les tubercules en marchant dessus pieds nus pour enlever l’humidité restante. Le chuño peut se conserver des mois, voire des années. Les tiwanacotes ont tout simplement découvert la lyophilisation, rien que ça.
Ce sont leurs connaissances de l’agriculture, de l’architecture et de l’astronomie qui leur ont permis de s’étendre sur une grande partie des Andes.
Un pti’ tour par Tiwanaku
Tiwanaku a été édifiée à partir de techniques de construction encore jamais égalées. Les murs par exemple étaient construits sur une base en pierre, si parfaitement assemblées qu’elles ont fait face à des millénaires de climats violents et de tremblements de terres sans bouger. Les blocs de pierre étaient taillés d’une façon géométrique, à angles droits parfaits et tellement bien alignés que l’on ne peut toujours pas passer une feuille de papier entre deux blocs. Ils avaient également inventés tout un système de jointures en trois dimensions impressionnantes. Le fait de lier la pierre et le métal ressemble beaucoup à nos techniques modernes comme celle du béton armé. Ils faisaient des entailles nettes et précises entres les blocs, un peu à la manière des Legos, dans lesquelles ils faisait couler du métal pour souder les blocs de pierre entre eux. Les blocs de pierre les plus complexes servaient aux fondations des bâtiments.
Le modèle le plus aboutie est celui des blocs en formes de T et de H. Les tiwanacotes ont réussi l’exploit de tailler et polir des pierres d’un manière si nettes et précises, qu’elles pouvaient s’encastrer parfaitement et rester souder des millénaires. Les archéologues ne comprennent toujours pas comment elles ont été conçues, ils sont incapables de les reproduire avec la technologie qu’ils pouvaient avoir à l’époque. Les tiwanacotes ont aussi réussi l’exploit de tailler finement des sculptures en basalte. Sachant que le basalte est une des pierres les plus dures après le diamant, les scientifiques ne comprennent toujours pas comment ils ont réussi à la tailler puis sculpter aussi finement sans nos technologies modernes.
Pour communiquer d’un bord à l’autre de cette immense cité, les prêtres tiwanacotes avaient un instrument très pratique pour pouvoir écouter et parler de loin. Ils avaient tout simplement taillés de gros blocs de pierres en forme de mégaphone. Nous l’avons testé et approuvé. On arrive à entendre une conversation à plus de 10 mètres et quand on parle sans efforts à l’intérieur, nos paroles résonnent dans toute la vallée.
Les principaux bâtiments que l’on peut visiter aujourd’hui sont trois temples et le port.
Au centre de la cité il y avait la pyramide Akapana. Elle a été construite pour permettre aux prêtres d’observer les étoiles et de prévoir le temps. Elle est composée de sept étages dont chaque palier est construit par un agencement de sept blocs de pierre de long sur quatre de haut, le tout séparés par des poteaux. 4 x 7 = 28, soit le cycle d’une lune. Le sommet de la pyramide prenait la forme de la croix andine, cette Chacana serait la première de l’histoire, la mère de toutes les civilisations andines. Au centre de la croix, il y avait une piscine d’eau, ronde donc, ce qui explique pourquoi le centre de la Chacana est représentée par un rond. Ce bassin ne servait pas à se baigner mais à observer les étoiles, grâce aux reflets du ciel sur la surface de l’eau. Cela représentait une véritable carte du ciel actualisée sur laquelle ils pouvaient noter les différentes positions des étoiles.
En face de la pyramide, il y avait le temple Kalasasaya où se retrouvait d’un côté les sages et prêtres de la cité et de l’autre, le reste du peuple. En plus du bassin de la pyramide, les prêtres se servaient du fronton principal de ce temple comme calendrier géant. Il était composé d’une grande porte au centre de laquelle s’alignait le soleil à chaque solstice, aux équinoxes il se posait de chaque côté du fronton. Ces alignements sont aujourd’hui désuets depuis belle lurette, il faudrait remonter le temps à plus de 12 000 ans pour trouver leur correspondance. C’est ce qui fait dire à certains historiens que Tiwanaku serait bien plus ancien que l’on ne pense.
Le Professeur Posnansky a consacré 50 ans à étudier la cité. Il a livré ses conclusions dans un ouvrage intitulé Tiahuanacu : The Cradle of American Man. Il y expose ses calculs archéo-astronomiques, qui ont été corroborés par le directeur de l’observatoire astronomique de Postdam de l’époque et plusieurs astronomes et astrophysiciens. Sa conclusion est la suivante : les alignements solaires des diverses structures ont été déterminés en fonction d’observations des cieux. Pour retrouver les alignements correspondants aux vestiges, il faut remonter à la date de – 15 000 ans comme avancée Posnansky. Ce qui voudrait dire que Tiwanaku aurait été édifié alors qu’en Europe nous étions encore à l’ère des chasseurs-cueilleurs. C’est une hypothèse parmi les nombreuses qui ont été faites par les scientifiques.
Dans les cultures andines, l’Univers est divisé en trois mondes : en bas, le passé et le monde des morts, au centre l’instant présent, celui des êtres vivants, et en haut, le futur. Ces trois plans sont représentés à Tiwanaku par ces principales constructions que sont : en haut, la pyramide Akapana réservée au prêtres; sur le terre plein central, le temple Kalasasaya destiné aux célébrations religieuses; en contre bas, entre la pyramide et le temple, il y avait la crypte, un petit temple sous-terrain où étaient enterrés les dignitaires tiwanacotes. Chaque prêtre ou dignitaire tiwanacote recevait l’honneur post-mortem d’être enterré dans cette crypte un peu particulière. Chaque défunt y était représenté par une petite sculpture qui ressortait de sa tombe. Les murs étaient donc constitués d’un empilement de cadavres. Mais le mystère réside dans d’étranges monolithes au centre de la crypte représentant les trois classes supérieures de l’époque: le prêtre, le sage et le guerrier. On peut reconnaître le prêtre par son crâne allongé (les tiwanacotes allongeaient leurs crânes, signe de noblesse, bien avant les Incas), son turban et le fait qu’il tienne dans chaque main une cruche, objets rituels et un sceptre, symbole du pouvoir. Le sage est reconnaissable à sa barbe et aux animaux représentés sur sa robe.
Ce sage interroge les chercheurs car il ressemblent étonnamment à un sumérien. Les peuples andins étant imberbes. Pourtant selon les thèses officielles, les tiwanacotes ne sont pas censés vivre à la même époque et ils sont censés être isolés du monde extérieur. Si les thèses officielles ne tiennent pas longtemps la route, une question demeure; comment les sumériens et ce peuple andin auraient pu se rencontrer alors qu’ils étaient séparés par des milliers de kilomètres. Mystère et boule de gomme. Cependant il ne serait pas absurde d’imaginer que si deux civilisations si évoluées ont coexisté, elles auraient très bien pu se rencontrer et échanger.
De plus, d’autres faits viennent étayer l’hypothèse selon laquelle les tiwanacotes et les sumériens auraient été en contacts d’une façon ou d’une autre. D’abord de nombreuses techniques et croyances sont communes aux deux cultures. Mais encore, une légende pré-Inca raconte l’histoire d’un dieu blanc venu d’ailleurs qui serait venu échanger ses connaissances avec les peuples andins. Légende ou réalité, le mystère est à creuser.
Certains historiens avancent même une hypothèse selon laquelle Tiwanaku serait une des premières civilisations de l’Humanité. Si cela s’avère probable alors ce serait toute l’histoire de l’Homme qui serait à revoir. Certains archéologues datent Tiwanaku à plus de 12 000 ans, c’est à dire bien avant l’âge de pierre et les premières cités égyptiennes datant de – 3 000 avant J-C. Toujours selon cette hypothèse, il y aurait eu une, voire plusieurs civilisations évoluées ayant vécu aux abords de la dernière ère glacière. Elles auraient ensuite disparu, poussant l’Homme à régresser et oublier ces acquis technologiques. Cette théorie serait étayée par le fait que les archéologues ont retrouvé ici, des représentations de dinosaures qui auraient vécu à la fin du crétacé, or à l’époque on ne peut représenter que ce que l’on voit.
Et si Tiwanaku n’était en fait que la cité perdue de l’Atlantide ? C’est la théorie avancée par l’écossais Jim Allen qui a consacré 25 années de sa vie à prouver son raisonnement. Après le plateau tibétain, l’Altiplano est le deuxième plus grand plateau de haute altitude du monde. D’une altitude moyenne de 3300 m, il est entouré de montagnes et de volcans. À la Préhistoire, il était vraisemblablement recouvert d’une vaste mer intérieure, dont seuls deux lacs subsistent encore : le lac Titicaca et le lac Poopó. En 1978, en analysant des photographies aériennes, Jim Allen s’est rendu compte que l’Altiplano semblait correspondre de près à la description faite par Platon de la plaine où se trouvait la capitale de l’Atlantide, ainsi que d’autres similitudes culturelles.
Selon Platon, cette plaine était rectangulaire, encerclée par des montagnes, comportant une petite colline en son centre, proche de la mer. La traduction de Platon dont Allen s’est servi précisait aussi que la plaine était bien au-dessus de la mer et descendait jusqu’à la moitié de cette altitude du « côté long » du continent. Ces descriptions s’accordent bien à l’Altiplano bolivien. Pour Allen, même les dimensions spécifiques de Platon, 3000 × 2000 stades, sont conformes si on réinterprète légèrement cette ancienne unité de mesure. Selon lui, Platon désignait ce lac lorsqu’il affirmait que la cité d’Atlantide était proche de la « mer ». Allen considère que la destruction de la cité a été provoquée par une brusque montée des eaux du lac Poopó, combinée avec des tremblements de terre, fréquents dans la région. Pour résumer, Allen prône que l’Amérique du Sud est le continent encore existant d’Atlantide, positionné plus ou moins exactement là ou Platon le dit, que le plateau de l’Altiplano est probablement le seul endroit du monde correspondant réellement à la description de la plaine centrale de l’Atlantide faite par Platon, que la capital atlante était située près des rives du lac Poopó et que ses ruines gisent vraisemblablement sous le limon salé du lac et autour de celui-ci. Des plongeurs ont alors exploré les profondeurs du lac Titicaca, ils y ont trouvé des vestiges encore peu étudiés.
Un empire plein de mystères
L’empire Tiwanaku aura régné au moins 2 700 ans sur l’Altiplano andin sans que l’on sache grand chose sur cette civilisation qui a beaucoup à nous apprendre. En comparaison, la civilisation Inca a duré au maximum 500 ans sur quasi le même territoire. Les Incas se sont beaucoup inspirés de leurs ancêtres tiwanacotes sans jamais égaler la perfection de leurs techniques. On ne sait même pas le véritable nom de cet empire, Tiwanaku vient de l’Aymara « Titi » qui signifie « chat des montagnes » et « huanacu » qui signifie guanaco, un cousin du lama.
On ne sait toujours pas comment Tiwanaku a surgi des eaux du lac Titicaca, ni comment il a disparu. Quand les conquistadores espagnols sont arrivés ici, ils ont demandé aux habitants du coin d’où venaient ces ruines. Les Aymaras ne savaient pas qui les avaient construites, ni pourquoi, juste qu’elles avaient toujours été là. En envahissant l’Amérique du Sud, les espagnols ont voulu effacer toutes les traces des cultures locales en saccageant les temples et autres représentations religieuses. Ils se sont servis des pierres de l’ancienne cité Tiwanaku pour construire l’église et les premiers bâtiments de la ville moderne. Ils ont cassé les monolithes religieux et taillés des croix sur ceux qu’ils n’ont pas réussi à détruire. Tous les objets en or ou les reliques précieuses ont été soient volés par les colons soient dilapidés par des Indiana Jones avides de trésors. Ces fossoyeurs de ruines ont explosé la pyramide à la recherche d’un hypothétique trésor. Pour aggraver le tout, les archéologues des années 70 ont reconstitué ces ruines de manières aberrantes en ajoutant du béton ou en replaçant des pierres au mauvais endroit.
Aujourd’hui le site manque cruellement de financements car le gouvernement ne subventionne pas le site, qui vit de donations étrangères. Le musée du site recense les visitants selon leur pays d’origine puis demande aux ambassades des pays les plus représentés de participer au financement du site. Et pourtant, Tiwanaku mériterait d’être plus connu car c’est une pierre fondamentale de l’Histoire de l’Humanité. Il reste encore beaucoup de temples enterrés et tellement encore à découvrir sur cette civilisation extraordinaire. Faute de financement et de projets viables, le gouvernement préfère les garder à l’abri sous terre.
Tiwanaku n’a jamais été achevée. Les travaux et représentations ont été arrêtés en cours de route, comme si la civilisation qui avait érigé ces bâtiments s’était brusquement éteinte. Il semble probable qu’un événement brutal soit survenu. Selon les Aymaras, une théorie expliquerait la disparition de Tiwanaku. Un bouleversement climatique aurait été à l’origine de la mort de la majorité des habitants de la cité. Afin de sauver leur civilisation, le roi se serait enfui de la cité afin de trouver un endroit plus sûr pour reconstruire un empire. Cet endroit serait l’actuel Cuzco, qui vient du Quechua « Qosqo » soit « nombril (du monde) ». Ce roi serait Manco Capac, le premier Inca. Cette théorie est aujourd’hui considérée comme la plus probable selon les scientifiques.
« Un jour viendra où l’on pourra dire des civilisations classiques
des Pharaons, des Chaldéens, des Brahames :
vous êtes cataloguées dans nos livres comme étant les plus anciennes,
mais la science prouve que la civilisation pré-incaïque
de Tiahuanaco est de plusieurs milliers d’années antérieure à la vôtre. »
Weiner, 1876.
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