Il y a les miracles divins, les grandes salvations mystiques comme l’arche de Noé ou le fait que Mick Jagger soit toujours vivant puis, il y a les petits miracles de la nature comme le desierto florido. Des fleurs en plein désert. Une jolie antithèse qui tient bien d’un miracle orchestré par la Pachamama (la terre-mère dans la culture andine.) Comment d’immenses champs de fleurs peuvent pousser dans l’une des régions les plus arides du monde ?
Sous le soleil brûlant du désert d’Atacama, le sol se craquèle, l’air est lourd, seuls les cactus résistent tant bien que mal dans ces paysages lunaires. Les rochers ont depuis longtemps remplacé les arbres dans le rôle de faiseurs d’ombres et prennent la forme d’animaux selon les mirages de ceux qui cherchent les nuages. Mais parfois, El Niño vient réchauffer les eaux froides du littoral chilien, provoquant des pluies qui viennent irriguer les terres craquelées de l’Atacama. L’eau vient réveiller des millions de bulbes enfouis sous la surface apparemment sans vie. Tellement bien cachés qu’on les croyait éteints.
Cette année a été une pêche miraculeuse, il a tellement plu en mai que de mémoire d’atacamènes, il y avait bien 20 ans qu’on n’avait pas vu autant de couleurs recouvrir les dunes de terre. Début septembre, les premières fleurs ont marqué le top départ de la grande chasse au trésor géante. Les gens du coin partent à la recherche de la fleur rare, viennent pique-niquer en famille ou tout simplement prendre un bol d’air fleuri. Le premier qui arrache une fleur a perdu, les Chiliens tiennent à leur patrimoine à ciel ouvert.
Nous, on a eu la chance d’être hébergés par un type super sympa avec le cœur sur la main et la boussole dans l’autre. Le désert étant son terrain de jeu nous l’avons suivi dans ses coins les plus cachés et secrets.
La Pachamama, pourvoyeuse de miracle depuis la nuit des temps. Et on la remercie.
#Maispourquoinesuisjepasrestépluslongtemps 🙁